Récréative !

Un roman épatant d'Adrien Goëtz.



Intrigue à l'anglaise

La tapisserie de la reine Mathilde, à Bayeux, n'a pas encore livré tous ses mystères. Professeur d'histoire de l'art, Adrien Goetz lui a tissé un polar avec rebondissements sur mesure.

Adrien Goetz, professeur d'histoire de l'art, a réuni ses deux passions - l'histoire de l'art et la Normandie - dans son cinquième roman. Intrigue à l'anglaise est brodé autour de la tapisserie de Bayeux. Il se souvient encore aujourd'hui de sa première visite à ce chef-d'œuvre de l'art médiéval, long de 70 m. « J'avais 10 ans, j'étais très ému par cette œuvre venue du fond des âges. Mais j'étais également intrigué par le mystère de la disparition des trois derniers mètres de cette broderie. »

Ce mystère est le centre de son Intrigue à l'anglaise. Pénélope, une jeune et jolie Parisienne, conservatrice de musée, est nommée à Bayeux. Le jour même de son arrivée, la directrice du musée est victime d'un attentat et des fragments de la tapisserie réapparaissent dans une vente aux enchères. Il n'en faut pas plus à la jeune fille pour se sentir investie d'une véritable mission secrète ! Elle se plonge alors, et nous avec, dans l'étude minutieuse de la tapisserie.

« Le beau récit de la conquête de l'Angleterre par les Normands en l'an 1066 est fort bien construit, explique Adrien Goetz. Tous les procédés du roman policier y sont présents : le héros sympathique qui devient un félon, des retournements, des espions derrière les piliers, des meurtres. Vérifiez donc sur Internet si je n'ai pas raison ! » (cliquez ici pour accéder à un panoramique de la tapisserie).

Il l'avoue en souriant : si Wandrille, le petit ami de Pénélope, découvre l'art de la broderie, lui-même ne sait pas manier une aiguille. Mais avec les fils de l'histoire méconnue de ce chef-d'œuvre, il a su tisser une excellente comédie policière et historique qui nous promène de l'époque de Guillaume le Conquérant à l'occupation nazie... Il a trouvé le bon ton, entre érudition et facéties, pour partager avec le plus grand nombre son amour pour l'histoire de l'art.

Auteur également de La grande galerie des peintures, il a écrit sur Marie-Antoinette, Ingres, Cézanne et Renoir. « J'aime transmettre ce que je sais de l'art », dit-il. La nouvelle revue du Louvre, dont il est le rédacteur en chef, en est d'ailleurs une nouvelle preuve : dès le mois de septembre, elle sera accessible à tous dans les kiosques.

Intrigue à l'anglaise , d'Adrien Goetz, Ed.Grasset, 335 p. ; 18 euro.



14/11/2008
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